Wednesday

The Girardot

Hier entre Raspail Odeon et la closerie j’ai vu une anonyme reconnu, une fille dont j’étais tombé amoureux quelques minutes, dans une rue, dans un bus, dans un café je sais pas, impossible de savoir quand. Comme une provocation à Alzheimer dans un éclair de lucidité j’ai tout de suite su pourquoi elle m’avait fait cet effet là sans pouvoir mettre de mot dessus nous avons traversé de manière un peu rebelle en face des éditeurs au vert nous étions bloqués elle et moi au milieu de deux rafales de voitures qui arrivaient de chaque coté on a du se regarder quelques secondes je voulais lui dire que je l'aimais que nous étions fait l'un pour l'autre puis la fille s’est envolée le temps que je lise ce texto de Kmel :

« Les filles sont des falaises, que l’on contemple, que l’on escalade, d’où l’on tombe, d’où on s’accroche, des falaises qui ne nous soutiennent pas, qui ne nous parle pas, des falaises que l’on regarde toujours et que l’on gravit même, une fois, en une nuit ou en plusieurs mois, ou en plusieurs années, arrivé en haut on regarde et on se retrouve tout seul, sur elle, pendant qu’elle regarde la vue d’ensemble et compte ceux qui là regardent et qui pensent à la gravir, tandis que nous sommes posés en haut, caché et épuisé. T’as des invits pour le concert de Tom Jones ?»


De manière un peu gauche et entre deux larmes je répondais par « Les filles c’est comme un videoclub, on se pose on en reconnaît une et on part se faire une histoire. »