Tuesday

rentrée

Je ne vous en ai pas parlé car en toute honnêteté, je pensais en avoir décousu avec Sabine, à toujours décousu je voyais notre scénario snobé, moqué, bruler quelque part

Je commençais à vivre, pardon à revivre doucement dans ma nouvelle maison, de St-Dizier qui rime avec espoir dans ces collines vallonnées aux rues désertes car ici seul le silence s’écoute par le passage du Paris Vesoul


Accompagné par quelques 45 tours de Véronique Sanson, de réflexions politiques personnelles sur ma marche à suivre et des photos de femmes nues au dessus du lavabo histoire de garder la tête haute.

Puis ce texto : « Je vais reprendre des cours de piano, à Vesoul, je passerais devant ta maison deux fois par semaine fais moi un signe si tu es encore vivant … lol »

Mon téléphone m’en tomba des doigts, comme une note d’un devoir scolaire rendant la vie injuste.

Je me blottissais derrière mon canapé lors du premier passage du train, n’osant même pas aller récupérer mon pot de tarama dont j’aurais aimé ravir les couleurs sur Photoshop.

Puis au bout de quelques semaines j’ai décidé de me jeter sous les roues de mon destin

Alors je mis des habits de camouflage, des treillis, des tee-shirts verts, je me plaçais délibérément en embuscade caché dans une colonne de pneus.


Je voyais le TGV qui arrivait au loin comme un fer à repasser qui allait me faire du mal, j’eus juste le temps de voir le visage de Sabine qui semblait rire son visage passa très vite sachant bien qu’elle était espionné.

N’osant même pas imaginer les moqueries qu’elle allait me faire subir sur Twitter, il me fallait au plus vite prendre les choses en main.


Je ne pouvais subir cette vie invisible sous cette forme de train quotidien mais je n’avais pas les moyens de me sortir de ce petrain pensais-je un soir en écoutant Bryan Ferry avec Kmel.

Alors j’eus l’idée de faire un gros tag sur ma maison et marquer Sabine Salope ou Sabine Sale Pute mais après en avoir parlé de longues heures je compris difficilement que mon idée ne résoudrait rien au problème

Alors j’ai cassé ma tirelire et via le web sur un site de vente par correspondance très efficace je me suis acheté une poupée gonflable, sur laquelle je mis une perruque pour la rendre encore plus réelle.


Pour contrecarrer les idées « démoniaques » de Sabine, je me suis mis à baiser, pardon à prendre en levrette contre ma voiture la poupée gonflable en souriant, bien content de moi en n’imaginant le mal et la jalousie que j’inflige à Sabine quand elle passe dans son train……..... me voilà à nouveau la tête haute ......