Thursday

Tomber 5 fois se relever 6 fois ou quelque chose comme ça, sans être doué en math cela doit marcher avec à peu près tous les nombres j’imagine, de toute façon vous qui me connaissez bien vous devez bien vous doutez que mon silence de ces derniers jours devait peser bien lourd sur ma petite personne fragile et timide.

En vue de la parution de mon prochain roman, Kmel me brancha avec un éditeur, un éditeur au bras long et à la carrure de champion, un des nombreux personnages de l’ombre du milieu de la littérature, quelqu’un de très influent selon les oui-dire il aurait quelques connaissances à l’assemblée également dans un certain nombre de revue présentant des nouveaux auteurs, il aurait même eu plusieurs relations sans lendemain avec des actrices célèbres des années 80.

C’est avec mon manuscrit comme un bâton de pelerin que j’honorais l’invitation à diner chez ce monsieur, j’y allais également rejoindre Kmel qui m’attendais sur place, pour, en reprenant son expression « tâter le terrain ».

Je démarrais ma renault 5 et traversais le département de la Marne et ces longues routes longilignes, aux champs carré, rectangulaire, opaques, sybillin, aquilin, ces longues routes hantées par du mais blond vénitien.

Cette longilignattitude de ce lieu sur la terre me faisait penser à l’hotel dans Shining et son exactitude symétrique, cherchant le dérangeant représentant la folie dans cette espace je pensais que cela pouvait être moi, l’électron libre qui crée le doute dans ce lieu, avec mon col roullé je plaisantais avec la fille du péage en lui demandant si je n’avais pas trop une tête de zébulon dans cette univers rurale moutarde ?

Elle ne me répondait pas, en passant la deuxième j’en conclus aisément qu’elle devait faire partie de ces filles moches qui prennent les mecs de haut pour essayer de se persuader qu’elles vallent autres choses que de la merde.

Mon manuscrit sur la bite en conduisant je me disais que je n’avais rien à perdre pour chercher un éditeur, quand on voit toutes ces romans inutiles en vente dans les librairies, cependant Kmel m’avait mis en garde me disant que ce milieu était essentiellement fait de « dépucelage tardif » ou de « l’adolescence sous le signe de l’obésité » symbole d’orgueil mal placé.

J’arrivais à l’adresse du lieu en question, je vis un attroupement devant la grande porte d’entrée de cette maison de notable de province. Kmel était entrain de se battre avec deux filles, ça cognait sec, je me garais de toute urgence pour les séparer, prenait Kmel, le mettait dans la voiture, et redémarrais le plus vite possible direction Paris.

Il saignait de la lèvre et avait un début d’hématome sous les yeux, je lui demandais pourquoi qu’est ce qui c’était passé ?

"C’est à cause des Tindersticks, nous écoutions un live au Royal Albert Hall quand à la fin de she s gone une sale pute à commencer à dire que c’était magnifique, elle m’a foutu la rage, j’avais trop la haine, je voulais la repeindre en lui disant qu’elle ne comprenait rien aux lyrics, que c’était une chanson triste qu’elle n’avait pas le droit de dire que c’était magnifique mais plutôt que c’était triste, elle a jamais souffert ou quoi cette sale meuf le genre de biatch qui hurle comme une conne à la fin de back in black sans penser à Bon, C'est tellement insupportable des gens qui aplaudissent à la fin d'une chanson triste"


MP3 : Tindersticks - She s Gone ( Live )


She's gone
And it's quiet now
Took her mother with her
Left town
Took her mother's eye
Stole her mother's heart
It's a compromise

We nurture that part and she's gone
Says she can walk now
Says she can walk now
Seen her walking
She totters and falls
And when I'm not looking
Leans onto the wall
And she'll hold on to me only when she wants
And she'll fall and be up again
It's part of the fun
But she's gone
Thinks she can walk now
Thinks she can walk now
Thinks she can walk

She's gone
And it's quiet now
Took her mother with her
Left town
Took her mother's eye
Stole her mother's heart
It's a compromise

We nurture that part and she's gone
And it's quiet now
Took her mother with her
Left town